Le rôle des expériences sensorimotrices dans la perception visuelle d’objets manipulables

Mes travaux s’inscrivent dans le cadre de la théorie de la cognition incarnée (Barsalou, 2008), qui propose une forte interconnexion entre la perception, l’action et la cognition, en opposition aux théories traditionnelles où la perception précède l’action. Plus particulièrement, j’essaye de comprendre comment est-ce que nous percevons notre environnement et me concentre sur les objets manipulables. Bien que ces derniers soient connus pour activer des réseaux cérébraux associés aux actions, la nature précise des informations réactivées et l’impact de ces évocations sur la perception restent encore mal compris. L’objectif de mes recherches est d’explorer plus en détail la perception des objets manipulables en utilisant des données comportementales et neurophysiologiques, notamment l’activité du rythme µ, reflétant l’activation des réseaux moteurs cérébraux. Ainsi, j’étudie par exemple pourquoi la perception d’objets manipulables a un statut particulier au niveau perceptif et comment le système cognitif gère les différentes possibilités actions évoquées par les objets au cours de situations de perception passive.